Réduction de la misère et de la pauvreté: un voeu pieux et... télégénique

    Sarko nous surprendra toujours! Bien sûr que non: toujours la même stratégie d'occupation de l'espace médiatique, discours sensé être proche des Français... la rupture avec Chirac est importante, n'est-ce pas! Le discours à gauche (de temps en temps), et la pratique qui bénéficie aux plus nantis!

    Nouvelle illustration aujourd'hui, donc: en cette 20è journée mondiale de refus de la misère, Sarko est présent! Il réussit même à voler la vedette à un de ses esclaves d'ouverture, Hirsch, qui rêvait tout haut que d'ici 2012 il y aurait 2 millions de pauvres en moins... où comptent-il les envoyer?!

    Sarko, lui en tout cas, a un plan: désengager encore un peu plus l'Etat, faire appel au brave citoyen pour qu'il offre de son temps (par le bénévolat) et de son argent (par les dons à ceux qui se bougent le derche) pour lutter contre la pauvreté. Recette toute états-unienne, très libérale, en somme: on dégraisse l'Etat qui devrait pourtant s'activer plus dynamiquement à la lutte contre la pauvreté, et autrement qu'en engraissant le bourgeois; ceci entraîne la déresponsabilisation des acteurs politiques (qui peuvent continuer à faire de beaux discours après leur jogging); de plus, en délégant aux citoyens et aux associations de bénévoles, on fragmente l'aide, ce qui la rend moins efficace; et au surplus, on compte sur la seule générosité des bonnes gens, on fait appel à leur charité chrétienne, quel bond en avant!

    Un exemple d'échec de l'Etat: le succès de l'asso fondée par Coluche, Les Restos du coeur! Autre exemple d'échec: la situation outre-Atlantique, où la pauvreté n'est pas en voie de résorption, bien au contraire!

Bref, et pour finir sur une belle note de mauvaise fois: le petit agité est bien plus efficace en rupture avec Cécilia Sarkozy qu'en tout autre domaine...