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L'ilôt des pingouins
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14 septembre 2007

Gracques: La gauche qui se croit moderne en dix leçons

Sûr, les gracques vont enfin révolutionner la gauche, faire de la gauche et de la France du Moderne, les faire entrer dans le XXIè siècle! Ils ont pensé à tout, ils ont réfléchi, observé ce qui se passait dans les autres pays: ils sont intelligents, ils étaient hauts fonctionnaires, môssieurs, ils ont travaillé auprès de ministres socialistes; et maintenant, ils connaisent aussi la réalité du terrain, ils pantouflent dans de grandes banques ou sociétés à des hauts postes... Bref, ils sont crédibles!!

Buvons leurs savoirs, nous citoyens et militants, peuple d'en bas... la gauche moderne fonctionne déjà comme auparavant!

Ils sont socialistes, leurs valeurs sont communes aux nôtres, ce qui est loin d'être suffisant; mais les moyens pour y arriver ne se confondent pas avec ce que j'envisage! Leurs leçons sont certainement tirées des social-démocraties du nord, du Royaule-Uni de Blair, ces social-démocraties qui commencent à montrer leurs points faibles, et qui ne sont pas toutes "modernes", existant depuis un grand nombre d'années.
Pour eux le libéralisme est une bonne chose, "la gauche doit être favorable aux entrepreneurs: "l’entreprise comme source de richesses et aussi d’intégration sociale"... Souvenez-en vous: les Gracques étaient plus que favorables à un rapprochement de Royal et Bayrou qui se fasse... dès le premier tour!!!

Parmi leurs grandes leçons, citons d'abord la discrimination positive: bel exemple d'abandon des valeurs républicaines, bel exemple de renoncement! Et après cela, quelques lignes plus loin, ils vont parler d'égalité réelle... Par ailleurs, ils estime que la discrimination positive, en premier lieu, va servir à mieux d'intégration: si le modèle français d'intégration est en "crise", il est de loin en Europe un des modèles les plus performants...

Ils évoquent ensuite la privatisation d'un certain nombre de missions de service publique: égalité et justice sociale, j'oublie ton nom?

Enfin, en dernier exemple, je citerai leur "réalisme"! Mais bien sûr, ceux qui ne sont pas "modernes" (= libéraux? renoncement?...) sont des rêveurs qui n'ont pas les pieds sur terre; et si pour changer tout le monde avait les pieds au siège social des grandes banques!!!  Ils nous disent que la "pédagogie" est très importante: pourquoi le serait-elle tant que ça? Car les salariés vont devoir comprendre que les cadeaux sont faits aux entreprises car ce sera de cette manière que leur condition pourra s'améliorer?

Les Gracques sont toujours ces tire-au-flanc qui ne veulent pas assumer leur profond libéralisme! Tiens, d'ailleurs: Jean-Pierre Jouyet, ça vous dit quelque chose? C'est ce type qui faisait partie des Gracques lors de leur création, et qui se retrouve au gouvernement de Sarko...

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