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L'ilôt des pingouins
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5 avril 2007

Les pavés dans la mare par Royal

Un CPE new look? Encore une fois, Royal jette une proposition en pâture, sans les détails suffisants pour apprécier de l'opportunité et des avantages de sa proposition! Un contrat première chance pour tous les jeunes qui se retrouvent sur le marché du travail et en difficulté pour trouver un emploi, pourquoi pas, mais la formulation n'a pas le mérite d'être heureuse, un an après le contrat première embauche!

Objectif louable, mais qu'en est-il des modalités? Alors même que Royal veut faire du CDI la norme, et que l'utilisation des contrats précaires serait fortement pénalisée, un contrat pour jeunes dérogeant à ces principes serait paradoxal et pas le bienvenu du tout! Que l'Etat prenne en charge les cotisations sociales pendant un an, c'est déresponsabiliser une nouvelle fois les employeurs, qui doivent avoir une réelle responsabilité sociale, mais c'est aussi précariser la situation des jeunes qui seraient embauchés, à moins de contraindre les employeurs à utiliser le CDI par le remboursement des aides de l'Etat si ce n'est pas le cas!

Les doutes sont forts sur l'opportunité d'un tel contrat, la pression doit être forte pour que ce contrat, s'il devait voir le jour, soit gagnant-gagnant!

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Commentaires
S
Deux ou trois remarques sur le CPC.<br /> <br /> Nous ne sommes pas contre les contrats aidés, mais contre les aides sans contreparties. Ici, le jeune en CPC est engagé ou l'aide est remboursée. Remarquez au passage que le patronat s'insurge contre le remboursement de l'aide en cas de non pérenisation du contrat.<br /> <br /> Nous ne sommes pas contre les mesures spécifiques à la jeunesse, quand elles ne sont pas synonyme de précarité. En effet, que sont les emplois jeunes, les emplois tramplins, l'allocation d'autonomie si ce n'est des dispositifs spécifiques pour les jeunes.<br /> <br /> Le CPC nait d'une démarche pragmatique. Il y a une quantité non négligeable de jeunes sortants du systême scolaire sans qualification. Leur offrir une formation et l'intégration dans le monde du travail est un devoir. Les entreprises ne prendront jamais le risque de prendre un jeune sans qualification. On va donc les aider, en contrepartie de quoi elle crée un emploi et prenne le temps de former le jeune (ce qui demande du temps et de l'argent).<br /> <br /> On peut juger que cette mesure déresponsabilise l'entreprise et casse le lien entre le travail et la rémunération. Il me semble qu'au contraire l'Etat joue là son rôle de redistribution des richesses, tout en permettant l'intégration, à l'opposé de tout assistanat stérile. Cela rentre dans le cadre d'une politique résoluement volontariste et pragmatique pour sortir des jeunes de l'impasse.
S
Deux ou trois remarques sur le CPC.<br /> <br /> Nous ne sommes pas contre les contrats aidés, mais contre les aides sans contreparties. Ici, le jeune en CPC est engagé ou l'aide est remboursée. Remarquez au passage que le patronat s'insurge contre le remboursement de l'aide en cas de non pérenisation du contrat.<br /> <br /> Nous ne sommes pas contre les mesures spécifiques à la jeunesse, quand elles ne sont pas synonyme de précarité. En effet, que sont les emplois jeunes, les emplois tramplins, l'allocation d'autonomie si ce n'est des dispositifs spécifiques pour les jeunes.<br /> <br /> Le CPC nait d'une démarche pragmatique. Il y a une quantité non négligeable de jeunes sortants du systême scolaire sans qualification. Leur offrir une formation et l'intégration dans le monde du travail est un devoir. Les entreprises ne prendront jamais le risque de prendre un jeune sans qualification. On va donc les aider, en contrepartie de quoi elle crée un emploi et prenne le temps de former le jeune (ce qui demande du temps et de l'argent).<br /> <br /> On peut juger que cette mesure déresponsabilise l'entreprise et casse le lien entre le travail et la rémunération. Il me semble qu'au contraire l'Etat joue là son rôle de redistribution des richesses, tout en permettant l'intégration, à l'opposé de tout assistanat stérile. Cela rentre dans le cadre d'une politique résoluement volontariste et pragmatique pour sortir des jeunes de l'impasse.
T
Apparemment la précision sur le fait que ce ne serait pas un contrat de plus se rajoutant aux autres mais une mesure s'insérant dans les dispositifs existants a levé une bonne partie des doutes, c'est déjà rassurant en tous cas que ce soit considéré comme un CDI. Et pour ce qui est de la pérennisation des embauches il y aurait une obligation d'embauche à la fin de l'année, et à défaut remboursement de l'aide perçue.<br /> <br /> Reste que ce n'est pas l'emploi gratuit qui va responsabiliser les entreprises je suis assez d'accord, d'autant plus que pour un salarié ce n'est pas du tout la même chose de recevoir un salaire par l'entreprise en contrepartie d'un travail, que de recevoir une sorte d'aide de l'Etat qui viendrait compenser une inemployabilité du jeune à salaire normal. En tous cas ça fait beaucoup penser, dans un autre domaine, à la prime pour l'emploi, qui déresponsabilise elle aussi les entreprises en matière de versement d'un salaire juste. <br /> <br /> Au final j'ai un peu de mal à comprendre la mesure, c'est pas ça qui va changer la répartition capital/travail...<br /> Et sur la méthode d'annonce perso je comprends vraiment pas la démarche, où on demande un rapport après avoir annoncé la mesure, mais bon, espérons qu'elle sera davantage précisée ensuite et que les effets pervers seront atténués lors de sa mise en place quand Ségolène sera élue.<br /> <br /> Thibault
L'ilôt des pingouins
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