Des rumeurs en général et de Cécilia Sarkozy en particulier

    Depuis une semaine bruissent à nouveau des rumeurs sur la rupture de Nicolas Sarkozy et de sa femme. Ces rumeurs ont déboulé du net, notamment du site satirique [Bakchich], selon lequel l'officialisation de cette séparation aurait lieu le week-end du 6 octobre, officialisation qui n'a pas eu lieu! Et alors? me répondrez-vous.

    Hé bien plusieurs choses. D'abord des considérations d'ordre général sur le net. Car cet instrument a bousculé le monde de la connaissance et de l'information, à la fois en mettant à disposition du plus grand nombre une somme de connaissances impressionante, mais également en faisant de cette somme de connaissances un maquis qui permet aux erreurs de circuler librement sur la planète entière en un rien de temps! Wikipédia est un exemple de choix... La rumeur peut s'épanouir de manière extraordinairement rapide. Les boîtes de pub et de marketing ont d'ailleurs rapidement saisi l'intérêt de cette circulation rapide, avec le marketing viral.

    En France, une rumeur circule depuis un petit moment, mais pas seulement sur le net: aussi dans les sphères officielles... celle de la séparation de Nicolas et Cécilia Sarkozy! Rumeur jamais confirmée, toujours entretenue! En fait, depuis les sévères remontrances faites par le petit agité à l'égard de son ami Lagardère pour avoir laissé passer, en une de son torchon Paris Match, une photo de Cécilia et de son amant, le couple Sarkozy se serait rabiboché... pour le plus grand bien de la campagne présidentielle de N. S.! Soit.
Cécilia Sarkozy aura été instrumentalisée par son époux, pendant la campagne présidentielle et au début de son mandat! Soit, rien à faire, de leurs histoires de couple! Ou presque...

    Dès lors que Cécilia a joué un rôle politique, dans l'affaire des infirmières bulgares, sans autre mandat que la parole présidentielle, ce qui n'a pas grand chose de constitutionnel, cette femme acquiert un intérêt politique. Et la rumeur, persistante, de leur séparation soulève des problèmes.
D'abord le cadre juridique, quel est son statut en tant que "première dame de France", qui par la grâce du petit roitelet ne peut être contrôlée (le contrôle étant un principe de base dans les véritables démocraties); et dans son statut   d'ex-première-dame-de-France sans-que-ce-soit-officiel.

    Or, c'est là qu'interviennent médias traditionnels, internet et rumeurs! La presse papier a à peine toucher deux mots de celle-ci, internet l'a faite gonfler. Puis la presse papier a saisi l'occasion, par la voix du grand Joffrin de Libé, pour démonter les médias alternatifs du net (où il y a certes beaucoup de merdes): la presse papier est plus responsable, etc. achetez mon journal qu'il est mieux que tout même si je suis pédant, la vraie info n'est que sur le papier qui essaie de survivre, blabla, on relaye pas les rumeurs, , bref, nous on n'est pas des nullards. Tout ça, il le fait sur internet, le gars!!!

    Sauf que, à attendre le petit papier officiel du petit chef, on continue à faire de l'info comme sous Mitterrand: tout le gotha était au courant, mais pas le pauvre petit pékin de base; Mitterrand gardait sa Mazarine cachée et protégée aux frais de l'Etat, tout le monde le savait, personne n'en parlait, les budgets (toujours) pas débattus... la démocratie s'en accomoderait! C'est fou ce que la presse papier sait tirer les leçons de ses erreurs, et user de sa liberté d'expression!!!!