Suppression des avantages sociaux: la Banque mondiale joue franc jeu
La mission de la Banque mondiale est d'aider les pays en voie de développement et les pays les moins avancés à sortir de l'ornière, par l'émergence de la démocratie, des programmes en faveur de la santé et de l'éducation, l'émergence de services publics, bref, diminuer la pauvreté et renforcer les Etats de droit.
Cependant, le dernier rapport rendu par la Banque mondiale laisse dubitatif; rien que le nom paraît paradoxal: Doing business! Faire en sorte que les entreprises de ces pays pauvres puissent se développer de cette manière pourrait presque passer, logique libérale inefficace, mais soit. Or, à parcourir un peu le document, on se trouve happé dans un monde de requins, et les objectifs louables de la Banque mondiale se retrouvent remisés au placard... finalement, rien ne change.
Mais ici, il est question de faire son marché: où est-ce que moi, grand entreprise internationale, je pourrais bien implanter mes prochaines succursales, faire quelques délocalisations???!! Un classement est établi, et les critères ravageurs: coût du travail licenciement compris, montant des impôts sur les sociétés. Les quelques 10 000 salariés de la Banque mondiale ne servent donc qu'à préparer le terrain aux entreprises qui veulent produire plus en payant moins.
Dans le classement apparaissent même des pays qui n'adhèrent pas à l'Organisation internationale du travail, qui impose un minimum de règles. Le salarié jetable, c'est le top. Et ce type de rapport, qui ne contribue en rien à chercher dans le sens de moins de pauvreté, risque surtout de servir de moyen de pression sur les pays qui accordent trop d'avantages sociaux aux salariés... l'allongement de la durée de travail est un atout, songez-y, camarades... patrons!!!