L'attente impatiente de la dépénalisation de la délinquance financière
Il est dans le petit monde des grands patrons et des grands hommes politiques (même petits...) qui doivent attendre avec une impatience certaine la dépénalisation de ce champ pénal, et surtout d'en connaître les contours précis.
En premier lieu, celui qui est à l'origine de cette "rupture", le petit agité himself! En effet, et le Canard enchaîné l'a révélé pendant la campagne, Sarko aimerait bien en finir rapidement avec cette histoire d'appartement lâché à prix d'ami, alors qu'il était encore maire de Neuilly. Car désormais, l'affaire prendrait presqu'une mauvaise tournure: une enquête préliminaire a été ouverte à ce sujet; ce n'est pas parce que le procureur qui en a la charge, Courroye, est un ami, qu'il faut se priver de prendre toutes les mesures possibles pour se mettre à l'abri.
Puis il y a aussi Denis Gautier-Sauvagnac, le grand patron de la métallurgie, haut responsable du Medef, syndicat lui aussi très favorable à la dépénalisation de la délinquance financière: selon le Figaro, une enquête vient d'ouvrir à son encontre pour avoir détourné quelque 5 millions d'euros de l'Union des industries et métiers de la métallurgie. Selon lui, cet argent, retiré par grosse sommes en liquide, n'a pas été détourné, mais utilisé pour les oeuvres sociales de l'organisme.
Allons, évitons les justifications foireuses, faisons voter une loi pour les bonnes oeuvres sociales de ces "pauvres dirigeants"... et dépénalisons!