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L'ilôt des pingouins
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24 septembre 2007

Nécessaire et urgente régulation du marché

La presse générale découvre des économistes qui ne seraient pas des astrologues, et qui sont durs avec le marché. Ainsi Libé nous propose l'entretien avec un homme (que je ne connais pas), James Galbraith, économiste, et qui dit entre autres ceci:

"Autrement dit, les pilotes de l’avion ne contrôlent plus les commandes ?

La panique bancaire pousse à agir dans l’urgence, pas à réfléchir sur la façon dont il faudrait empêcher les crises systémiques. Ce sont les gros spéculateurs qui ont poussé la banque centrale américaine à injecter beaucoup d’argent et donc à se renier. Le drame, c’est que les banques centrales, en jouant ce rôle de «prêteur en dernier ressort», ont encouragé les banques commerciales à multiplier les opérations aventureuses. Les réussites éventuelles se feront à leur profit et les échecs seront assumés par la collectivité. Donc, on absout les banques de tous les péchés. Dans l’affaire Nothern Rock, le gouvernement a volé au secours de la banque, assurant que l’Etat britannique garantirait l’épargne des clients. Comme lors de la crise de 1998, où l’on avait volé au secours du fonds LTCM, qui avait englouti 110 milliards de dollars… Dans les deux cas, c’était nécessaire, même si cela ne résout pas le problème des centaines de milliers de familles qui vont être expulsées de leur maison, et même si cela ne garantit en rien la pérennité de la croissance de l’économie.


Finalement, le système financier n’apprend pas de ses erreurs ?

C’est la vraie nature du système capitaliste que révèle cette crise. C’est-à-dire la privatisation des profits et la mutualisation des pertes. Pour éviter de passer notre temps à soigner les symptômes (et pas les causes), de passer de l’euphorie à la gueule de bois, il faut une réforme approfondie du marché des capitaux. Car l’instabilité n’a pas toujours été de mise ! Des années 50 aux années 70, par exemple, on n’avait presque pas ce genre de problème. Il existait un système de régulation publique qui était assez fort. Depuis les années 90, on est revenu aux années 20, à la régulation par le marché, et l’on voit ce que cela donne: on va de bulles en bulles et de krach en krach."

Il critique la marche folle du capitalisme comme on l'entend trop rarement de la part des économistes. Certes, ce n'est pas parce qu'un économiste le dit que c'est vrai; cependant, il est bon d'entendre plusieurs sons de cloche, et je me retrouve bien plus d'accord avec ce type qu'avec un Strauss-Kahn qui propose un socialisme où les pertes sont mutualisées et les profits privatisés.

En tout cas, la régulation du marché est plus que nécessaire (et donc une réforme de l'OMC qui ne privilégie que la dérégulation), et la régulation du capitalisme financier au moins aussi urgente et nécessaire.

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