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L'ilôt des pingouins
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18 septembre 2007

Face au casse-tête des retraites, Medef et droite main dans la main

Parisot, la "patronne des patrons" du Medef (le medef qui gueule toujours contre les syndicats pas assez représentatifs qui s'opposent à lui, du genre vous refusez mais vous ne pensez pas à tous les salariés qui ne sont pas chez vous, ne représente qu'une petite fraction des patrons français!), y est allée de sa petite déclaration sur les retraites, au moment même où Sarko a donné son feu vert à son larbin Fillon pour supprimer les régimes spéciaux!

Que dit-elle? En gros, que c'est en travaillant plus longtemps que les Français "sauveront" leur régime de retraite: car il faut être catastrophiste, même si les prévisions sur lesquelles medef-droite se fondent sont erronées (effectivement, comme l'a révélé le Canard enchaîné en début d'année, l'INSEE s'est complètement plantée en ce qui concerne l'évolution démographique des actifs...). Mais revenons sur les principaux points de son discours. Tout d'abord, qu'il n'est pas question d'augmenter les prélèvements, elle préfère que soit allongée la durée de travail, à61 ans dans un premier temps, puis à 62 ans.

Sur les prélèvements sociaux, il serait bon de rappeler que depuis environ 20 à 25 ans, ceux-ci ne cessent de baisser, et que les prélèvements patronaux baissent plus vite que les prélèvements salariaux. L'illustration la plus flagrante concerne les stock-options, mais nous y reviendrons!

L'hypocrisie continue quand elle parle d'allongement de la durée du travail: la France connait un des plus faibles taux d'emplois des séniors!!! Repousser l'âge de départ à la retraite, dans ces conditions-là, revient surtout offrir des années de chômage et de stress supplémentaires (dû au fait qu'ils ne trouvent pas d'emploi)!

Enfin, ouverte au débat d'idée, à l'instar du président, elle a renvoyé Séguin, patron de la Cour des comptes, dans les cordes au sujet des stock-options: la Cour des comptes, selon la patronne, n'est pas dans son rôle. C'est que Séguin a cherché les embrouilles: dans un rapport rendu la semaine dernière, il a estimé que le fait que les stock-options ne soit pas imposées faisait perdre environ 3 milliards à la Sécu!!! Parisot, par des petites astuces patrono-juridiques, a essayé de dire: Stock-options: touche pas mon fric! C'est vrai quoi! c'est si dur d'avoir des stock-options...

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