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L'ilôt des pingouins
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15 mars 2007

La Justice, à la botte de Sarko!

La séparation des pouvoirs n'est vraiment pas le fort de Nicolas Sarkozy, ce qui est plus que problématique lorsque l'on prétend à la plusPV_libe2005 haute fonction dans un pays démocratique! On avait déjà pu le constater durant la législature qui vient de passer: en ministre de l'Intérieur, Sarko niait déjà l'existence de la séparation entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire, garante d'un Etat de droit dans lesquels les droits et libertés des citoyens sont respectés, et normalement l'égalité assurée.

Le problème avec la droite, c'est que l'égalité entre les justiciables n'est valable que pour ceux dont les conditions d'existence sont difficiles: il faut se souvenir de 1996, année au cours de laquelle J. Toubon, un de ces éminents Garde des Sceaux dont la droite a les secrets, a loué un hélicoptère pour ramener le procureur de Paris qui était en vacances dans l'Himalaya, afin d'empêcher toute enquête sur Xavière Tibéri.

Mais Sarko, dans le pire, fait toujours mieux, et les nombreuses ingérences dans le pouvoir judiciaire n'ont jamais été empêchées ou villipendées par les ministres de la justice successifs, Perben et Clément, qui ont été mis sous la coupe du tout puissant Ministre de l'Intérieur! Les attaques contre les magistrats sont répétées, ne sont pas récentes: en 2003, il veut faire payer les juges qui ont libéré un homme en liberté conditionnelle et qui a assassiné une jeune femme; il accusent les jugent pour enfants de Bobigny de ne pas faire leur travail, d'être trop laxistes; sans compter les contestations de décisions judiciaires...

Dernière attaque en date: une magistrate qui s'est prononcée pour Ségolène Royal s'est vue reprochée sa partialité; mais qu'en est-il des magistrats qui se sont prononcés pour le candidat de l'UMP, ceux qui ont reçu, par la faveur de l'UMP, des avancements considérables: rien!! Si la question de la neutralité des magistrats se pose, ce n'est pas qu'à l'encontre des magistrats de gauche. Mais cette partialité, ainsi que le comportement de Sarko à l'égard des magistrats et de la Justice, préfigurent une politique encore plus inique si jamais Sarko venait à passer, avec une Justice à la botte de Sarko et des CRS!!!

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